Il y a eu des gens proches de Jésus (Marie et ses parents Anne et Joachim, Jean Baptiste le petit-cousin, Marie-Madeleine la pécheresse convertie, Marthe l'amie) ; des apôtres (Thomas, Jacques, Barthélémy) ; des rois et reines (Henri, Elisabeth de Portugal, Radegonde, Louis de France) ; des fondateurs d'ordre religieux (Benoît (Bénédictins), Ignace de Loyola (Jésuites), Jean Eudes (Eudistes), Alphonse-Marie de Liguori (Rédemptoristes), Gaëtan (Théatins), Dominique (Dominicains), Pierre-Julien Eymard (Saint-Sacrement), Claire (Clarisses), Jeanne-Françoise de Chantal (Visitation), Bernard (Cistersiens)) ; le curé d'Ars Jean-Marie Vianney ; Monique et son fils Augustin ; des victimes de l'holocauste (Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein) du Carmel, Maximilien Kolbe (franciscain)) ; des martyrs romains (Laurent, Pontien, Hyppolite, Sixte II).
J'aime bien me rappeler toutes ces personnes, témoins de l'Evangile et de l'amour de Dieu, chacun à sa manière, dans son état de vie, avec son tempérament, ses défauts, ses dons et les grâces que Dieu a manifestées à travers eux. J'ai toujours aimé entendre parler d'eux. Je me trouve bien en leur compagnie. Je ne les connais pas tous très profondément, mais de chacun, chacune, on peut retenir un élément ou l'autre qui aide dans sa propre foi, dans sa prière, pour s'en inspirer, les imiter et parfois rêver de pouvoir accomplir ce qu'ils ont fait. De les savoir proches, on ne se sent jamais seul. Mais une chose importante, c'est peut-être de se réjouir de leur existence et des performances qu'ils ont manifestées, des actions particulières qui leur sont propres, leur victoire; un peu comme on se réjouit de la victoire d'un sportif ou d'une équipe de chez nous quand elle gagne, pour rendre grâce à Dieu de nous les avoir donnés.
C'est aussi un encouragement personnel. Ils sont tous très différents mais c'est le témoignage qui les réunit. Tous parlent de Dieu, chacun, chacune à sa manière et dans ses choses. Ils sont d'origines différentes (des princes, princesses, des gens modestes, des riches, des pauvres, d'âges différents (Jean Berchmans, Louis de Gonzague décédés à 23-24 ans) mais toutes et tous ils nous parlent de Dieu et reflètent une facette de sa présence bienveillante et de son amour. Il y peut-être aussi un peu de nous en eux. Cela nous invite à voir que nous aussi, chacun, chacune individuellement, nous sommes appelés à donner notre témoignage, vivre l'Evangile selon ce que Dieu nous inspire, avec ce que nous sommes, ce que nous avons reçu, aller jusqu'au bout de l'appel que le Seigneur nous fait, généreusement, avec toute la peine que cela demande, l'engagement, le don de soi. Nous avons aussi notre place dans l'album de famille.
Abbé Nicolas Bessire