Dès le IVe s. l'Eglise syrienne consacrait un jour à fêter tous les martyrs dont le nombre était devenu si grand qu'il rendait impossible toute commémoration individuelle. Trois siècles plus tard, dans son effort pour christianiser les traditions païennes, le pape Boniface IV transformait un temple romain dédié à tous les dieux, le Panthéon, en une église consacrée à tous les saints. Cette coutume se répandit en Occident, mais chaque Eglise locale les fêtait à des dates différentes, jusqu'en 835, où elle fut fixée au 1er novembre.
La fête de tous les saints !
Oui. Ceux qui sont connus, ceux qui ont été reconnus par une canonisation, mais aussi ceux qui sont restés dans l'oubli. Chaque 1er novembre, l'Eglise célèbre donc ceux et celles qui ont vécu dans la fidélité à l'Evangile et au service de tous, ceux et celles qui, connus ou inconnus, ont été de vivants témoins du Christ. C'est une fête belle et joyeuse, qui a longtemps été célébrée à proximité des fêtes de Pâques ou de la Pentecôte. Il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, la Toussaint (1er novembre) et la fête des fidèles défunts (2 novembre).
Ayons l'ambition de la sainteté!
"La sainteté continue de paraître comme un phénomène éloigné de notre réalité quotidienne. Quel dommage!" a déclaré Mgr Macaire, archevêque de Martinique. Pour sainte Thérèse de Lisieux, Docteur de l'Eglise, la sainteté consiste à "faire de manière extraordinaire des choses tout ordinaires ". C'est donc l'amour avec lequel on fait toute chose qui se doit d'être extraordinaire. Là réside la vraie sainteté. Une sainteté à la portée de tous, comme un projet de vie, pour la Vie.