Fille d'un couple tenant commerce d'horlogerie et de dentelles d'Alençon, Louis et Zélie Martin, Thérèse perd sa mère à l'âge de quatre ans et demi. Elle est élevée par ses sœurs aînées Marie et Pauline, qui tour à tour entrent au carmel de Lisieux, faisant revivre à l'enfant le sentiment d'abandon ressenti lors de la perte de leur mère.
Très tôt, Thérèse ressent un appel à la vie religieuse. Surmontant les obstacles, elle aussi entre au carmel de Lisieux à quinze ans. Après neuf années de vie religieuse, dont les deux dernières passées dans une "nuit de la foi", elle meurt de la tuberculose le 30 septembre 1897 à l'âge de vingt-quatre ans.
La nouveauté de sa spiritualité, appelée la théologie de la "petite voie", de l'enfance spirituelle, a inspiré nombre de croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non pas dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l'amour de Dieu. En la proclamant 33e docteur de l'Eglise, le pape Jean Paul II a reconnu ipso facto l'exemplarité de sa vie et de ses écrits.
Ici réside l'un des paradoxes de Thérèse de Lisieux: morte inconnue puisque cloîtrée, elle est aujourd'hui "mondialement célèbre et vénérée". Edifiée en son honneur, la basilique de Lisieux est le deuxième plus grand lieu de pèlerinage de France après Lourdes.