Carême: 13 avril, Dimanche des Rameaux

Six jours avant la Pâque juive, Jésus retourne à Jérusalem. «La foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur» (Jn 12, 12-13).

"Nous entrerons dans la Semaine sainte par le porche que constitue la fête des Rameaux. Nous chrétiens, ne sommes-nous pas, plus souvent que nous ne le pensons, cette foule des Rameaux ? Celle qui acclame le Fils de David en jetant manteaux et branches d'arbres sur le passage de l'étrange cortège : Le Maître monté sur une ânesse, et ses disciples, dont la peur et le trouble intérieurs ne sont guère atténués par le fragile enthousiasme d'un instant.

Et ils ont raison les disciples... car la foule est changeante et ils n'en sont pas très éloignés. L'histoire est riche en exemples de retournements de la foule. Elle met rapidement à mort ceux qu'elle a encensés. Elle vous redresse en un tour de main ceux qu'elle avait ignorés. Le seul qui ne se fait guère d'illusion c'est bien celui qui la connaît le mieux et qui lui a si souvent parlé.

Nous sommes, encore aujourd'hui, cette foule qui acclame et qui condamne. Tous, à différents niveaux, sous différents visages. Sans exception... Et si, dans cette foule, avaient lieu quelques actes de conversion ? Ils suffiraient sûrement pour proclamer, à la face du monde, que les paroles et les actes de celui que l'on a crucifié -en dépit des violences ou des ralliements à ceux qui veulent la mort du juste- sont le signe que l'Amour peut traverser le pire, pour être, parce qu'il s'agit de Dieu, source et don de la vie éternelle..."

Commentaire de Mgr André Dupleix, ancien Secrétaire général adjoint de la Conférence des Evêques de France

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